NATH&LYNE

Je marchais d'un pas pressé. Je souriais aux élèves que je croisais tout en remettant une mèche de mes cheveux en place. Mon allure me permit de rejoindre rapidement le parc du château. Déjà en ce matin ensoleillé, beaucoup d'élèves se trouvaient près du lac. Cela en était presque évident, puisque nous étions un samedi. Jour de repos pour nous tous. Mon livre à la main, je m'avançais dans l'herbe encore fraîche de rosée et essayer de ne pas m'entraver dans une pierre qui pourrait être cachée au milieu des centaines de minuscules fleurs sauvages. Je contournais le lac tout en restant près de la rive pour pouvoir apercevoir légèrement les êtres magiques qui peuplaient l'eau claire. Je continuais ma marche un peu plus loin, de façon à être un peu à l'écart de tous ces éclats de rire et des discutions bruyantes. Je trouvais un endroit abrité par les arbres bordant la forêt et m'essayer tranquillement. Je débutais alors une lecture calme et silencieuse, entrant dans un monde à part. Je n'entendais plus les bruits lointains, je n'entendais plus rien. L'auteur de ce livre était une certaine Fauconnette dont le prénom était inconnu car sûrement écrit il y a longtemps. Un livre relatant la découverte de nombreux sort et enchantement que nous apprenons actuellement durant nos cours. Je tournais frénétiquement les pages, emportée par les paragraphes bien formulés et structurés de cette femme qui laissait transparaître à travers ces pages sa réelle passion pour les sortilèges. Certaines histoires étaient assez étrange, tandis que d'autre était assez ironique. Comme celle de la découverte du sortilège Flambios, un de mes favoris. Il avait été découvert par un sorcier né moldu mais, d'après sa description, très réputé malgré l'époque. Il était en vacance avec sa famille quand son barbecue pris feu, mais au lieu de l'éteindre, il décida de s'amuser quelque peu avec, alors que sa famille était assez affolée. Il avait alors dessiné un dragon géant qui s'était effacé quelques instants après sa mise en forme. Voilà un homme qui savait gardé son sang froid lors des moments de panique.

Après plus de deux heures de lecture, je tournais la dernière page. Je souriais en me relevant. Je gardais les yeux fixés sur les quelques lignes qu'il me restait, quelques mots sur la vie de cette chère Fauconnette. Elle n'avait malheureusement pas vécu longtemps, juste le temps de pouvoir rencontrer ces personnes et d'avoir un unique enfant.
Je commençais à accélérer le pas et continuais à lire la vie et les rencontres qui avaient peuplés la vie de cette femme. Mais je n'eus pas le temps de relever la tête que je me confrontais à un obstacle assez imposant. Je sentais un poids tombé lourdement sur mon pied et retenais un cri de surprise et de douleur. En me massant avec agacement le haut du crâne, je relevais le regard vers le visage de cet individu auquel je venais de me confronter. Je ne l'avais jamais croisé ni vu. Un regard pénétrant et un sourire à couper le souffle. Il avait largement cinq centimètres de plus que moi. Je secouais la tête. « Je suis désolée. Je ne regardais pas où j'allais. » Je m'abaissais au sol, ramassais mon livre et relavais une nouvelle fois la tête vers lui. Je lui adressais un regard gêné et le contournais en espérant qu'il ne s'énerverait pas de cet incident. En essayant d'échapper au mal-être que je venais de ressentir, je manquais de tomber en remontant la pente qui menait au château. Mon livre tomba une nouvelle fois au sol. Je me rabaissais alors et je savais que cette fois-ci, il était réellement fichu. Je soufflais nerveusement et continuais à tracer tant bien que mal ma route vers la bibliothèque, en rouvrant mon livre.

NATH&LYNE

après une bonne journée de séchage de cours, ou à la suite d'un entraînement de quidditch ; il était fort agréable de passer par le parc de poudlard. Je venais de finir un entraînement, j'étais passé par les dortoirs pour prendre une douche et me changer, avant d'aller vers le parc pour me détendre et rencontrer des jeunes et jolies demoiselles au déhanché subtil. Je fis donc mon petit tour quand je vis arriver plongé dans un livre une belle créature de sexe féminin. Elle marchait, les yeux plongés dans ce ramassis de foutaises nommé livre, et elle avait les yeux pétillant et le sourire intéressé. Sa chevelure ondulante le long de son échine, brillait de milles rayons de braise ardente, il descendait un peu plus bas que sa nuque. Plongé dans mes pensées je n'avais pas calculé son avancement, la vitesse de ses pas et là. boum et patatra. Elle venait de faire un beau carambolage contre moi, et ses livres étaient tombés. Ses si précieux livres qu'elle ramassa directement avant de me dire toute confuse.

LYNE Ϟ je suis désolée. je ne regardais pas où j'allais.
NATHA Ϟ oh mais je vous en pris, c'est moi.

sans même me répondre, elle fuyait mon regard en faisant mine de regarder au sol, je m'amusais à la fixer tandis qu'elle voulait me contourner pour continuer sa route vers la bibliothèque apparemment. J'avais décidé de la suivre, elle était trop studieuse à mon goût, il fallait remédier à cela, une aussi belle perle digne de figurer sur les colliers de la reine. Elle pressait le pas, ne sachant pourtant pas que je la suivais de loin. Arrivée dans les escaliers de la médiathèque elle fit chuter l'un de ses livres et manqua de près de suivre le même sort que cette couverture de cuir emplie de pages. Je ne pu m'empêcher un sourire, j'avais envie d'exploser de rire mais je ne pouvais pas, rire seul dans le parc, ça ferait louche et surtout très attardé. Elle reprit sa route afin de traverser les derniers centimètres qui l'empêchaient de rejoindre son antre divine. Je détestais ce lieu plein d'intellos, mais je voulais relever le défi de cette fille, elle était belle et timide, c'était vraiment intéressant. J'entrai dans ce lieu sentant le vieux quelques instants après ma mystérieuse rencontre, je scrutai l'immense salle avant de voir sa belle chevelure. Je me dirigeai vers sa table, avant de prendre une chaise et de m'installer à proximité d'elle et de fermer le livre qu'elle était en train de lire. Puis je lui lança avec une voix douce et gentillet.

NATHA Ϟ bonjour, on a pas vraiment pu faire les présentations, moi c'est nathanaël mais appelle moi natha. tu sais, j'aime pas les livres mais toi tu es.. charmante. dis tu sais que dans la vie il n'y a pas que les livres ?

NATH&LYNE

Je continuais un peu plus tranquillement mon chemin. Mes pas étaient plus lent et je commençais à ne plus songer à ce qui venait de se passer, à ce qui venait d'être assez humiliant -même si le jeune homme avait été gentil avec moi par la suite. Aucun élève n'avait apparemment envie de se trouver dans les couloirs en cet après-midi, car je ne croisais personne sur mon chemin. Je serrais un peu plus mes livres contre ma poitrine et arriver enfin dans ce que je considérais souvent comme mon petit paradis personnel. Je me dirigeais directement vers la troisième étagère de la pièce et rangeais avec un petit soupir ce livre à la reliure dorée, le caressant du bout des doigts. Mon regard se promena ensuite dans l'allée, mais n'apercevais rien de bien intéressant. Mes pas me guidèrent naturellement vers une autre allée où je trouvais mon bonheur. Je m'avançais en marmonnant une chanson vers une table vide et m'y installais calmement. Et je me plongeais dans ce bouquin. Alors que je venais de commencer les premières pages, je les voyais s'effacer de ma vue. Je relevais la tête rageusement.
« bonjour, on a pas vraiment pu faire les présentations, moi c'est nathanaël mais appelle moi natha. tu sais, j'aime pas les livres mais toi tu es.. charmante. dis tu sais que dans la vie il n'y a pas que les livres ? » Je ne comprenais pas ce qui se passait sur le moment. Le jeune homme que j'avais "rencontré" plus tôt, si le mot convenait, tout à l'heure se trouvait face à moi avec un sourire charmeur. Nathanaël, donc et direct par dessus tout. Je fronçais les sourcils et le fixais. « Bonjour. Merci pour le compliment, mais maintenant peux-tu me rendre mon livre, si ce n'est pas trop te demander. » J'avais le pressentiment qu'il n'allait pas bouger le petit doigt pour me le rendre. Je m'élançais donc pour atteindre l'autre bout de la table. Mais il le retira de ma portée. Je me rasseyais, frustrée. Ce qui le fit sourire. J'essayais de me calmer. Le fait de voir mon livre dans les mains d'une personne qui n'en avait véritablement rien à faire me mettait presque hors de moi. Je lui lançais un regard noir et soupirais d'agacement. « Bon, Nathanaël, que veux-tu ? » Je tentais de lui adresser un sourire, pour paraître un peu plus accueillante et qu'il me rende un peu plus rapidement mon ouvrage, mais j'abandonnais tout aussi vite, car je n'en avais vraiment pas envie. Il fallait vraiment que ça n'arrive qu'à moi.